>> Toutes les rubriques <<
· peintures--fleurs/paysages/portraits (17)
· Vie en France (46)
· Jardin/fleurs (25)
· Mes dessins (21)
· Calligraphie chinoise (31)
· Citation /pensée positive/création (35)
· créations & poèmes chinois (25)
· culture chinoise/Taïwanaise (14)
· Images-cartes de vœux (27)
· Vidéos /musique chinoise/ Voyage (24)
Date de création : 22.08.2010
Dernière mise à jour :
15.01.2014
394 articles



10
- Dans les temps anciens, demanda le Bouddha à Subhuti, lorsque le Tathâgata pratiquait sous la guidance du Bouddha Dipankara, a-t-il atteint quelque chose?
- Non, Honoré-par-le-Monde. Dans les temps anciens, lorsque le Tathâgata pratiquait sous la guidance du Bouddha Dipankara, il n'a rien atteint.
- Qu'en penses-tu, Subhuti? Est-ce qu'un bodhisattva crée un champ de Bouddha serein et sublime?
- Non, Honoré-par-le-Monde. Pourquoi? Créer un champ de Bouddha serein et sublime n'est pas en fait créer un champ de Bouddha serein et sublime. C'est pourquoi cela est appelé créer un champ de Bouddha serein et sublime.
- Ainsi, Subhuti, dit le Bouddha, tous les bodhisattvas mahasattvas doivent donner naissance à une pure et claire intention. Lorsqu'ils donnent naissance à cette intention, ils ne doivent pas s' attacher
aux formes, aux sons, aux odeurs, au goûts, aux objets tangibles ou mentaux. En vérité, ils doivent faire naître une intention au sein d'un esprit qui ne demeure nulle part.
«Subhuti, s'il existait quelqu'un dont le corps fût aussi grand que le mont Mérou, dirais-tu que son corps est immense?
- Oui, Honoré-par-le-Monde, immense. Pourquoi? Ce que le Tathâgata désigne comme n'étant pas un corps immense, on l'appelle corps immense.
11
- Subhuti, s'il y avait autant de Ganges que de grains de sable dans le Gange, dirais-tu que le nombre de grains de sable de tous ces Ganges serait immense?
- Immense, en effet, Honoré-par-le Monde. Si les Ganges étaient innombrables, d'autant plus nombreux seraient les grains de sable de tous ces Ganges.
- Subhuti, je te demanderai à présent ceci : si, par un acte de générosité, un fils ou une fille de bonne famille emplissait les trois mille chiliocosmes avec autant de pierres précieuses que de grains de sable dans tous ces Ganges, cette personne donnerait-elle lieu à un grand bonheur par ce geste vertueux?
- Assurément, Honoré-par-le-Monde.
- Pourtant, reprit le Bouddha, si un fils ou une fille de bonne famille savait comment accepter, pratiquer et expliquer ce soutra à autrui, ne fût-ce qu'une stance de quatre lignes, le bonheur résultant de cet acte vertueux serait plus considérable encore.
12
«En outre, Subhuti, tout lieu en lequel ce soutra sera proclamé, ne fût-ce qu'une stance de quatre lignes, deviendra une terre où les dieux, les hommes et les asuras accompliront leurs offrandes, ainsi qu'ils le font devant un stoupa du Bouddha. Si pareil lieu apparaît comme sanctifié, que dirons-nous alors de celui qui pratique et récite ce soutra? Sache, Subhuti, que celui-là a atteint une dimension rare et profonde. Tout lieu en lequel est conservé ce soutra devient un espace sacré qu'imprègne la présence du Bouddha ou d'un de ses grands disciples.
13
Après cela, Subhuti demanda au Bouddha: «Quel est le nom de ce soutra et comment devons-nous agir au regard de son enseignement?
-Ce soutra, répondit le Bouddha, doit être appelé Le Diamant qui coupe l'Illusion, parce qu'il a la capacité de pourfendre toutes les illusions et afflictions, et de nous conduire sur la rive de la libération. Il convient donc de l'utiliser sous ce nom et de pratiquer en accord avec sa plus profonde signification. Pourquoi? Ce que le Tathâgata appelle compréhension transcendante et parfaite n'est pas en réalité une compréhension transcendante et parfaite. C'est pourquoi elle est, en vérité même, la compréhension transcendante et parfaite.
«Qu'en penses-tu, Subhuti? demanda le Bouddha. Existe-t-il un quelconque dharma enseigné par le Tathâgata ?
-Honoré-par-le-Monde, le Tathâgata n'a rien à enseigner.
«Qu 'en penses-tu, Subhuti? Les particules de poussière des trois mille chiliocosmes sont-elles nombreuses?
- Très nombreuses, Honoré-par-le-Monde.
- Le Tathâgata affirme, Subhuti, que ces particules de poussière ne sont pas des particules de poussière. C'est pourquoi elles sont en vérité des particules de poussière. Et ce que le Tathâgata appelle chiliocosmes, ce ne sont pas en fait des chiiliocosmes. C'est pourquoi on les nomme chiliocosmes.
«Qu'en penses-tu, Subhuti? Le Tathâgata peut-il être reconnu par la possession des trente-deux marques ?
- Non, Honoré-par-le-Monde, répondit Subhuti. Pourquoi? Ce que le Tathâgata appelle les trente-deux marques ne sont pas en essence des marques, et c'est pourquoi le Tathâgata les nomme les trente-deux marques.
"- Subhuti, si un fils ou une fille de bonne famille, par un acte de générosité, offrait sa vie autant de fois qu'il y a de grains de sable dans le Gange, il donnerait certes lieu à un très grand bonheur. Pourtant, si un autre fils ou une autre fille de bonne famille savait comment accepter, pratiquer et expliquer ce soutra à autrui - ne fût-ce qu'une stance de quatre lignes -, le bonheur qui en résullterait serait plus considérable encore. »
14
Quand il eut saisi la force et la profondeur de ces paroles, le Vénérable Subhuti fondit en larmes. Il parla ainsi :
«Honoré-par-le-Monde, tu es merveille en cet univers. Depuis le jour où, grâce à la guidance du Bouddha, j'ai accédé à l' oeil de la compréhension, jamais je n'ai entendu un enseignement aussi profond, aussi sublime. Honoré-par-le-Monde, si quelqu'un écoute ce soutra, lui accorde une pure et claire confiance, et parvient à la vision pénétrante de la vérité, celui-là réalisera la plus rare des vertus. Cette vision pénétrante de la vérité, Honoré-par-le-Monde, n'est pas en essence une vision pénétrante. C'est pourquoi le Tathâgata l'appelle vision pénétrante de la vérité.
«Aujourd'hui, Honoré-par-le-Monde, je n'ai nulle peine à écouter ce merveilleux soutra, à le croire, à le comprendre, à l'accepter et à le mettre en pratique. Mais, dans le futur, dans cinq cents ans, si quelqu'un parvient à écouter ce soutra, à le croire, à le comprendre, à l'accepter et à le mettre en pratique, l'existence même de celui-là sera extraordinaire au plus haut point.
Pourquoi? Parce qu'il ne sera pas dominé par l'idée d'un soi, d'une personne, d'un être vivant et d'une durée d'existence. Pourquoi? L'idée d'un soi n'est pas une idée, et les idées d'une personne, d'un être vivant et d'une durée d'existence ne sont pas non plus des idées. Pourquoi? Les Bouddhas sont appelés Bouddhas parce qu'ils sont libres de toute idée.
- Cela est parfaitement juste, Subhuti. Celui qui entend ce soutra sans être saisi d'effroi ou de crainte, celui-là est un être rare. Pourquoi? Ce que le Tathâgata appelle parama-paramita, la suprême transcendance, n'est pas, en essence, la suprême transcendance - et c'est pourquoi on la nomme suprême transcendance.
«Subhuti, selon le dire du Tathâgata, ce qui est appelé patience transcendante n'est pas la patience, transcendante. C'est pourquoi on l'appelle patience transcendante. Pourquoi? Il y a des milliers de vies, Subhuti, lorsque le roi Kalinga découpa mon corps en morceaux, je n'étais point emprisonné dans l'idée d'un soi, d'une personne, d'un être vivant ou d'une durée d'existence. Si, à cette époque, j'avais été emprisonné dans l'une ou l’autre de ces idées, j'eusse assurément éprouvé de la colère et de la haine à l'endroit de ce roi.
“Je me souviens aussi qu'il y a cinq cents vies, dans les temps anciens, j'ai pratiqué la patience transcendante en n'étant point emprisonné dans l’idée d'un soi, d'une personne, d'un être vivant ou d’une durée d'existence. Aussi, Subhuti, lorsqu'un bodhisattva donne naissance à l'inégalable esprit d’éveil, il doit abandonner toutes les notions. Quand il donne naissance à cet esprit, il ne saurait s’attacher aux formes, aux sons, aux odeurs, aux sons, aux objets tangibles ou mentaux. Il donne simplement naissance à un esprit que rien n'emprisonne.
“Selon le dire du Tathâgata, Subhuti, les concepts ne sont pas des concepts et les êtres vivants ne sont pas des êtres vivants. Le Tathâgata est celui qui parle des choses telles qu'elles sont, qui parle vrai et en accord avec la réalité. Non pour séduire les gens ou les tromper. Si nous disons que le Tathâgata a réalisé un enseignement, Subhuti, cet enseignement n'est pour autant ni saisissable ni illusoire.
«Subhuti, un bodhisattva qui table encore sur des concepts afin de pratiquer la générosité est semblable à un homme qui marche dans l'obscurité. Celui-là ne peut rien discerner. Mais lorsqu'un bodhisattva ne dépend plus des concepts, il est comme un homme à la vue pénétrante qui marche sous la lumière éclatante du soleil. Celui-là peut voir toute forme et toute couleur.
«Subhuti, si dans le futur il se trouve quelque fils ou fille de bonne famille qui puisse accepter, lire et mettre en pratique ce soutra, le Tathâgata percevra cet être avec les yeux de la compréhension et le reconnaîtra. Celui-là atteindra alors le fruit illimité et sans mesure de son acte vertueux.
source : http://mpcmontreal.org/?q=fr/node/551